Après des études sur la condition juridique des mineurs étrangers en France, Italie et Espagne, le livre s'attache aux trajectoires et aux conditions précaires d'existence des adolescents venus du Maghreb en Europe. Ces jeunes qui sont en perdition dans leur propre pays, se retrouvent confrontés à des règles internationales brisant leurs rêves.
Fruit de l'étude de 4 générations du territoire liègeois de 1935 à 1990, cette analyse détaille la perte de l'identité individuelle par la perte des forces économiques et du travail. L'impact des actions de l'AIGS (Association Interrégionale de Guidance et de Santé) pour renforcer cette identité personnelle et diminuer les troubles psychiatriques est notamment évaluée.
« Qu'en est-il de ces sujets qui taisent, dont le corps et les actes parlent à leur insu ? » C'est effectivement de ces sujets qui taisent et dont le corps et les actes parlent à leur insu dont il s'agit dans cet ouvrage.
Les émeutes de la fin octobre 2005 ont été perçues par une majorité de Français comme une crise très grave. A gauche, on a eu surtout le souci d'insister sur la fracture sociale, en accusant ceux qui notaient le rôle des Noirs et des Maghrébins de vouloir « ethniciser » les événements, et de rappeler que le problème était avant tout la misère et rien d'autre. L'image très négative de certains quartiers de banlieue, et donc de sa population, est aussi due au comportement violent et oppressant que font peser des bandes de jeunes hommes sur la population du quartier, et ce depuis la fin des années 1970. Le départ de ceux qui en ont les moyens a contribué à amoindrir la mixité non pas sociale mais « ethnique ». Dans ce contexte, un séparatisme territorial, qui favorise le processus de séparation de la nation, se développe. Or la gauche refuse de poser clairement la question du devenir de l'unité nationale, comme le prouve le retrait du rapport de Malek Boutih sur l'immigration, contribuant ainsi à renforcer l'ancrage de l'extrême droite à qui est laissé le champs du discours sur la nation.
Patiemment, l'auteur a conquis la confiance de Fab, Freddy et de quelques autres barjots, qui l'initient au fonctionnement de la bande, aux rituels des défis et de la solidarité, au langage codé, mi-argot, mi-verlan. Cette enquête ethnographique, qui fut à l'origine un reportage pour le magazine Elle, décrypte ainsi les modes de socialisation de ces jeunes confrontés à la peur et au mépris. Un témoignage captivant, une analyse lucide et décapante... (extrait de la quatrième de couverture).
Analyse des mécanismes de propagation des émeutes qui ont sécoué la France en novembre 2005 (rôle de bandes et celui des médias) et des motivations des émeutiers. Il en ressort que ces jeunes sont confrontés à une double crise d'insertion dans la société et dans la vie adulte. La première crise est économique et sociale et concerne l'accès à un statut social ; la seconde est symbolique et politique et concerne l'accès à la citoyenneté.
Enquête et analyse du phénomène des bandes dans un contexte social, politique et intellectuel particulier avec le développement de la thématique du thème de l'insécurité.
Après avoir passé en revue définitions et théories autour des bandes et mis l'accent sur l'ancrage sur le territoire, l'auteur s'interroge sur la pertinence du concept de la désorganisation sociale pour analyser la situation dans des quartiers populaires touchés par le chômage. Si les bandes se caractérisent toutes par une forte opposition entre le groupe et son environnement, leurs formes dépendent des orientations politiques et des origines sociales, données qui diffèrent d'un pays à l'autre, d'un contexte à un autre. L'auteur analyse successivement un groupe de supporters de foot ball, des skinheads, et réserve un développement à la place minoritaire des filles.
Description de la vie d'un quartier italien de Boston (Etats-Unis) dans les années 30. En pleine période de crise économique et de chômage, la minorité italienne de Boston se fait une place dans un quartier longtemps dominé par les Irlandais. Elle organise à son tour, en partie sur le modèle de ses prédécesseurs, ses clubs, ses bandes et ses lobbies politiques pour accéder à la visibilité sociale. Ces formes d'organisation sociale, les combats qu'elles livrent entre elles, les luttes de pouvoir en leur sein, l'adhésion de la fraction masculine de la communauté à certains aspects du mode de vie américain, comme le bowling, composent la trame de ce récit.
Cet article présente les résultats d'une intervention sociologique auprès de jeunes blacks Afro-Caraïbéens à Birmingham. Il analyse l'expérience de ce groupe associé dans l'imaginaire de la société majoritaire à la violence collective et individuelle. L'article explore les dimensions d'appartenance : l'identification ethnique, sociale et individuelle dans le contexte d'une catégorisation stigmatisante. Cette étude examine aussi les capacités d'action de ce groupe, capacités qui sont ancrées dans le "triangle de l'ethnicité".
Augmentation de la criminalité des mineurs et, en particulier, de la part de la violence dans l'ensemble des infractions commises par les jeunes ; apparition, à côté des formes traditionnelles de la délinquance juvénile (délinquance passagère de l'adolescence et délinquance pathologique liée à des troubles de la personnalité ou à des carences affectives de l'enfance), d'une nouvelle délinquance, liée aux quartiers de la rélégation et au chômage de longue durée ; focalisation des médias sur les actes de violence perpétrés par les jeunes ; débats politiques récurrents sur l'impuissance des institutions (famille, école, police, justice) à enrayer la montée des égarements juvéniles ; projets de durcissement de la législation sur les mineurs dans plusieurs pays européens, en particulier en Belgique en France et en Grande-Bretagne : la délinquance des jeunes et leurs violences sont devenues un enjeu de société, amenant le gouvernement français à multiplier les dispositions sectorielles de lutte contre la violence et à arrêter, le 8 juin 1998, à l'issue d'un Conseil de sécurité intérieure, une série de mesures destinées à renforcer le dispositif de prise en charge des mineurs délinquants. La revue a demandé à cinq sociologues d'évoquer les ressorts et les significations profondes de cette délinquance et de la violence des jeunes, en particulier de celles qui se manifestent dans les quartiers, à l'école et dans les stades lors des rencontres de football. Une place spéciale a été faite au phénomène des bandes. Enfin, l'influence de la télévision dans les actes de violence fait l'objet d'une brève réflexion.
Ensemble de contributions sur la violence des jeunes en France. Sont successivement abordés par les différents auteurs l'évolution de la délinquance et de la criminalité à partir de 1975, les caractéristiques des délinquants et le poids des générations issues de l'immigration dans les banlieues, ou dans l'émergence de bande de jeunes laquelle obéit à une logique de territoire et de revendication consumériste. Suit une analyse des violences à l'école, phénomène social accru par la massification du système scolaire et sa perte de légitimité aux yeux des élèves. Le numéro s'achève par les réponses à apporter à l'insécurité dans les stades et à la violence transmise par la télévision. Deux tableaux présentent les dernières mesures gouvernementales.
Réflexion sur deux types de "communauté imaginée" mises en place par desbandes de jeunes Mexicains de l'est de Los Angeles organisés dans des clubs de dance de la "Quebradita", synthèse de rythmes allant du country western, du rock and roll, de la musique du nord du Mexique jusqu'à la lambada. La première "communauté imaginée", qui résulte de la rencontre de ces jeunes dans les clubs de dance, surgit spontanément, seul l'appartenance au Mexique étant fondamentale, les valeurs véhiculées étant la solidarité et l'égalité. La deuxième "communauté imaginée" invoque la protection de la Vierge Morena, l'ancienne déesse préhispanique, pour se protéger du déracinement et de l'arrivée dans un territoire étranger. Ces stratégies migratoires ont été mises en place dans le but de rétablir l'ordre face au chaos.
Cet article s'appuie sur un rapport de recherche, relatif aux processus de ségrégation et ethnicisation de l'espace dans la banlieue lyonnaise, réalisé à la demande de la DPM. Cette recherche a permis de mettre en lumière des tendances au développement d'une sociabilité limitée aux groupes de pairs, avec certaines tendances à la constitution de bandes très homogènes sur le plan de l'âge, du sexe et de l'origine. Certaines de ces bandes s'approprient physiquement les espaces publics de leur quartier et développent un sentiment d'identité collective à caractère ethnique qui s'appuie sur des références d'ordre primaire : faciès, sentiment d'exclusion, appropriation du territoire. Mais cette identité ethnique superficielle peut être dépassée par l'émergence d'un sentiment d'appartenance à une communauté plus vaste fondée sur le partage de valeurs plus pérennes. On passe alors à une dimension communautaire de l'ethnicité.
Léonard, d'origine tamoule, Rachid, d'origine algérienne ont décidé de rester dans leur cité et d'y aider les jeunes en les impliquant dans "un projet fou" : écrire un livre sur la bourse. Ceci nous vaut un témoignage drôle et impitoyable sur les banlieues ainsi qu'une leçon de générosité et de courage.